SMILE : un acronyme prédestiné pour un projet à succès
Rescoll’Blog / 8 mars 2012Quand AIRBUS et DASSAULT se mettent autour d’une table pour soumettre le cahier des charges d’un projet de recherche industrielle, ils mettent d’habitude la barre très haut. SMILE n’a pas dérogé à la règle : quitte à faire mieux que BOEING, autant faire 3 fois mieux !!
Le traitement des alliages d’aluminium en aéronautique permettant de combattre la corrosion des tôles nécessite l’utilisation de bais chimiques contenant notamment du chrome. A terme, l’utilisation de ces bains sera très contrainte, voire interdite.
BOEING a mis au point un traitement de surfaces à base de sol-gel pour essayer de répondre à cette problématique environnementale.
AIRBUS et DASSAULT ont fait de cette contrainte une chance en ajoutant à la contrainte environnementale des contraintes économiques et techniques. Ainsi le consortium du projet SMILE (voir photo), coordonné par RESCOLL et labélisé par le Pôle Aerospace Valley, se devait de mettre au point un traitement de surface qui, en une seule couche, remplacerait les 3 couches aujourd’hui utilisées pour protéger les tôles d’aluminium contre la corrosion. Le gain de poids ainsi obtenu permettrait une baisse non négligeable de la consommation de carburant ou l'embarquement de plusieurs passagers supplémentaires pendant l’ensemble de la durée de vie d’un avion.
De plus, ce traitement devrait pouvoir être mis en œuvre par pulvérisation, contrairement au trempage actuellement utilisé qui limite la taille des pièces pouvant être traitées. Ainsi le traitement peut être réalisé, non seulement sur des pièces unitaires mais aussi sur des grands assemblages. A la fin, comme vous pouvez le voir sur la photo, le SMILE était de rigueur : le consortium du projet a répondu à 100% au cahier des charges et présenté, au bout de 4 ans de travail, un traitement permettant d’atteindre les résultats obtenus.
Encore une belle réussite.
Pour plus d’infos : florent.deliane@rescoll.fr